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6 Novembre 2020
Un choix que le musicien, voix unique dans le paysage musical français, était prêt à prendre sans amertume ni regret : « Après la sortie de mon quatrième album Le Chemin des dames, en 2008, et les concerts qui ont suivi, j’avais l’impression d’avoir bouclé ma carrière solo. Lorsque je l’avais débutée, j’avais dans l’idée de faire trois albums, donc quatre, c’était déjà au-delà de mes espérances ! »
Décidé à investir pleinement sa carrière de réalisateur (c’est à lui que l’on doit le formidable album collectif hommage à Nino Ferrer, On dirait Nino, paru en 2005), de songwriter et de « song doctor », ces accoucheurs de chansons voués à rester dans l’ombre de leurs patients, Hervé Paul n’en avait pas pour autant renoncé à l’électricité. Ni à ses premières amours, scellées en 1977 dans la cabine d’écoute d’un disquaire de Bournemouth, en Angleterre, en découvrant Judy is a Punk des Ramones sur une compilation (New Wave) qui allait changer sa vie. « J’ai continué à travailler, à bosser mes compos et mon instrument, et au bout d’un moment, je me suis dit : mais en fait, ce que je veux vraiment faire depuis le début, c’est juste être dans un groupe de rock et jouer de la guitare. C’est être, toutes proportions gardées, Pete Townshend dans les Who plutôt que Roger Daltrey. »
C’est donc ainsi, à la fin des années 2010, que naissent Les Ex’s, projet autour duquel Hervé Paul, résolu à ne plus tenir le micro, rassemble quelques vieilles connaissances issues de la scène punk-rock hexagonale des années 80 (dont le bassiste Marc Upson, ancien GPS – Garage Psychiatrique Suburbain, le groupe de Thierry Hazard et Thomas de La Mano Negra) et pour lequel il compose et enregistre une demi douzaine de chansons. Les Ex’s ne trouveront jamais leur Roger Daltrey.
Et les démos du groupe resteront dans un tiroir jusqu’à ce que le hasard ne remette sur la route d’Hervé Paul le producteur américain Mark Plati (réalisateur de deux albums pour David Bowie à la fin des années 90, mais également pour Rita Mitsouko, Alain Bashung ou Gaëtan Roussel), avec lequel il s’était lié d’amitié au début des années 2000 à la faveur d’une collaboration pour la chanteuse québécoise Martine St-Clair. Séduit, celui-ci le convainc de venir les enregistrer lui-même dans son studio, à New York.
Sur place, leurs amitiés respectives leur permettent de s’adjoindre les talents d’une paire de musiciens dont la simple énumération des états de service ferait cloquer la peinture du Rock’n Roll Hall of Fame – le Britannique Pete Thomas, batteur des Attractions d’Elvis Costello, et le pianiste Charles Giordiano, de tous les projets de Bruce Springsteen depuis le milieu des années 2000.
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