22 Janvier 2021
Enfant sauvage et révoltée, Eliott Jane, de son vrai prénom Jeanne, grandit dans le centre ville de Lyon dans les années 90. A l’âge de 6 ans, lorsqu'elle ne joue pas à la game boy color, elle visionne en boucle le film culte « Certains l’aiment chaud » et lit « Poétique » d'Aristote dans la cour de récré.
A l’école, les enfants de son âge la considèrent comme un “ovni” ou encore un “garcon-manqué”. En marge, elle développe sa créativité pour combler la solitude, écrit ses propres histoires, improvise des chansons en enregistrant les bruits de la ville sur son walk-man, se déguise en super-héros ou encore rejoue les scènes de ses films préférés.
Adolescente fugueuse, constamment en quête de liberté, elle abandonne l'école à l'âge de 16 ans, cherchant son identité auprès de différentes communautés qu’elle fréquente tour à tour. Elle découvrira ainsi différents courants musicaux au gré de ses flirts, comme la britpop, la new-wave, l'electro-pop, le punk-rock, ou encore le grunge. L’école de la rue lui apprend la débrouille, mais lui enseigne surtout que bien souvent, derrière les promesses de l’amour, se cache la violence.
En 2009, Jeanne réussit le concours d’entrée de l’Ecole Nationale de Musique de Villeurbanne, et en ressort la 1ère femme de France diplômée d'Etat en chant “Rock”. En parallèle, elle travaille de nuit et forme le groupe de rock “Jina” avec qui elle parcourt les scènes punk-rock en France et en Angleterre. Jina devient en deux ans, une figure de la scène indépendante punk et féministe, partageant notamment la scène avec Béatrice Demi-Mondaine, Betty (US), Didier Wampas mais aussi Dolly, Stereotypical Workin Class, ou encore Aaron.
Lasse des compromis artistiques que le processus de création au sein d'un groupe exige, elle laisse tomber le perfecto, et décide se lancer en solo en affirmant un style très personnel, libre et décomplexé.
Elle adopte le français afin de se livrer sans que la langue ne soit une barrière, et choisit alors un nom de scène gender fluid : Eliott Jane, symbolisant à ses yeux la rencontre entre le garçon manqué qu'elle fut dans la cour de récré et la femme assumée qu'elle est aujourd'hui. Forte d'un parcours atypique et chaotique, elle puise dans toutes ses influences et adopte un univers hybride, moderne et s'amuse des codes et des genres. Eliott Jane se trouve une identité forte, traduisant parfaitement les différentes facettes de sa personnalité et ses diverses influences musicales.
Ce 1er EP “Liberté Chérie” est une déclaration d’amour à la liberté, et raconte la brutalité de la vie avec candeur, poésie et nonchalance.
Non sans rappeler la désinvolture de Baxter Dury, ou encore celle de Pete Doherty, il s'inscrit parfaitement au sein de la nouvelle génération de la variété française impudique et créative telle que Hoshi, Angèle, Clara Luciani, Thérapie Taxi…
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