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2 Juillet 2022
FRANCE •
EXPOSITION ÉTOFFES ET LITTÉRATURE
À la Maison de Chateaubriand à Châtenay-Malabry
du 22 janvier au 24 juillet 2022
Le Département des Hauts-de-Seine présente l’exposition « Étoffes et littérature. Les textiles dans la littérature au XIXe siècle » du 📌22 janvier au 24 juillet 2022 à la Maison de Chateaubriand, réalisée en collaboration avec la Maison Pierre Frey. Elle aborde la littérature sous l’angle des étoffes, renouvelant ainsi l’approche des écrivains et des romans réalistes.
L’exposition invite à un voyage inédit et singulier dans l’univers de la littérature et des étoffes d’ameublement au xixe siècle. Le public découvrira des textiles décoratifs tissés, imprimés ou brodés, destinés aux tentures murales, rideaux et portières, bandeaux et écrans de cheminée, sièges et canapés, coussins, lits, paravents, tapis et moquettes. De nombreux écrivains de l’époque s’y intéressèrent, aussi bien pour la décoration de leurs demeures que pour l’écriture de leurs romans.
Trois thématiques structurent la visite : les étoffes chez les écrivains, les étoffes dans la littérature, les œuvres de Chateaubriand dans les étoffes. Certains ouvrages, documents, œuvres et archives textiles sont peu connus et rarement exposés, d’autres le sont pour la première fois.
Les étoffes chez les écrivains
Certains auteurs sont particulièrement investis dans le choix des tissus décorant leurs intérieurs : Honoré de Balzac, Victor Hugo, George Sand, Edmond et Jules de Goncourt, Émile Zola et Guy de Maupassant, comme Jean Cocteau plus tard. À une époque où l’obsession de l’apparence et la recherche du confort s’amplifient, jusqu’à créer des pièces habillées du sol au plafond, les étoffes reflètent la manière dont les écrivains s’approprient leur lieu de vie.
La décoration, voire la mise en scène comme chez Hugo ou Goncourt, recouvre des dimensions multiples : sociale, professionnelle, économique, créative, esthétique, symbolique, sensuelle, psychologique, etc.
L’exposition donne à voir et éclaire l’univers intime des écrivains, reflet de leurs goûts et de la symbolique qu’ils y attachaient.
Les étoffes dans la littérature
Dans certains romans réalistes comme Le Cousin Pons, Bel-Ami, Au Bonheur des Dames, Nana ou La Conquête de Plassans, les écrivains étoffent leur récit de descriptions d’intérieurs et de tissus d’ameublement ; ces derniers caractérisent une époque et un contexte social, campent des personnages et des décors, convoquent des sensations.
Dans l’exposition, une galerie de textiles, tactile, évoque la diversité des étoffes rencontrées au fil des pages : grâce à l’expérience du toucher, la percale, le sergé, la moire, la brocatelle, le damas, le velours d’Utrecht ou de Gênes, ou encore le lampas et le brocart n’auront plus de secret pour le public.
La place importante des métiers du textile dans les romans, favorisée par la révolution industrielle, est également évoquée ; elle lève un voile sur les manufactures, les grands magasins, ainsi que sur les tâches du tapissier, de la grisette, de la blanchisseuse ou encore du vendeur appelé calicot
Les œuvres de Chateaubriand dans les étoffes
François de Chateaubriand n’était pas intéressé par les tissus d’ameublement, mais utilisait le vocabulaire des étoffes pour tisser des métaphores en lien avec la nature dans ses écrits. Il a surtout vu certaines de ses célèbres œuvres — Atala, Les Martyrs et Les Aventures du dernier Abencerage — inspirer les beaux-arts et les arts décoratifs, dont des toiles à personnages.
À mi-chemin entre l’histoire littéraire et les arts décoratifs, la visite se poursuit dans le parcours permanent de la Maison de Chateaubriand, où les textiles garnissent les murs et le mobilier dans l’esprit du XIXᵉ siècle. Découvrez en particulier la chambre de Chateaubriand et celle de Juliette Récamier, récemment rénovées avec des tentures rééditées à partir d’archives textiles des maisons Le Manach et Braquenié dans le cadre d’un mécénat de la Maison Pierre Frey.
Une collaboration tripartite
L’exposition de la Maison de Chateaubriand fait écho à une autre : « Étoffes et littérature. La littérature dans les indiennes aux XVIIIe et XIXe siècles » au musée de la Toile de Jouy, jusqu’au 27 mars 2022, qui présente des toiles imprimées de thèmes littéraires et musicaux. Toutes deux font découvrir la richesse et la singularité des liens entre les étoffes et la littérature. Qu’elles soient tendues sur les murs, encadrent les portes et fenêtres, ou ornent le mobilier, les étoffes d’ameublement inspirent la littérature, et réciproquement.
Ces deux expositions résultent d’une étroite collaboration scientifique entre le Musée de la Toile de Jouy et la Maison de Chateaubriand associée à la Maison Pierre Frey. Chaque institution muséale présente un aspect du sujet sur le mode de la résonance. Du roman au mur pour la première et du mur au roman pour la seconde, elles présentent les mécanismes de la création décorative et littéraire dans lesquelles l’étoffe est centrale.
Publication
Étoffes & littérature. Les textiles dans la littérature au XIXe siècle, Sophie Rouart et Anne Sudre (dir.), Milan, Silvana Editoriale / Châtenay-Malabry, Maison de Chateaubriand, 2022. 144 pages. 22 €.
Informations pratiques
Domaine départemental de la Vallée-aux-Loups – Maison de Chateaubriand
87, rue de Chateaubriand
92290 Châtenay-Malabry
Tél. : 01 55 52 13 00
Ouvert du mardi au dimanche, de 10h à 12h et de 13h à 18h30 (16h30 jusqu’au 28 février)
Ouvert les jours fériés
Tarifs
Visite libre : Plein tarif 5 € - Tarif réduit 4 € - Gratuit pour les moins de 18 ans.
Autres gratuités : voir le site internet, https://vallee-aux-loups.
📌à retrouver dans le calendrier du BLOG
DIFFUSION 22 Janvier 2022 • R16/05