CLIP ○ Louis Arlettea sorti il y a quelques moisl'albumChrysalidedans lequel il opère une transformation stylistique complète. Avec ce disque dont on ne finit pas de faire le tour,Louis Arlettea décidé de renverser la table et de faire exploser le carcan de la chanson française.
Chrysalidenous emmène dans un voyage entre l’Abyssinie et Amsterdam en passant par Babylone, le zoo de Vincennes, Troie et la Rome d’Énée.
Cet album à l'originalité frappante fait la synthèse de ses obsessions artistiques pour la poésie, l’art, la mythologie et l’expérimentation. Le résultat est saisissant, hypnotique et d’une inventivité folle.
«C’est un pur plaisir jubilatoire, j’aime les consonnes, j’aime quand cela fait toc tictac, les allitérations, les répétitions» a expliqué le musicien.
Nouvel extrait, Louis Arlette réalise le clip d'Amsterdam En Peinedepuis l'Hôpital d'Instruction des Armées Bégin. "J’ai débarqué au vague a l’âme. Au milieu du port d’Amsterdam. J´y ai pas vu d’marins, c’est marrant. Mais des Vermeer émerveillés" chante-t-il, porté par des images qui laissent pointer une angoisse existentielle évoquant les films de David Lynch et les clips alternatifs des années 90. Rythmés par le silence, le son des scanners, les plateaux repas, les souvenirs remontent et se mélangent dans un tourbillon anachronique total.
Avec Chrysalide, le nouvel album de Louis Arlette, résonne le souvenir des années de Conservatoire de musique, sections violon et piano, et du compagnonnage des artistes avec lesquels il a collaboré. Mais il y a quelques mois, avant de partir en studio, Louis Arlette s’est réfugié dans un chez soi comme isolé dans une grotte, ermite avec quelques feuilles et crayons pour écrire des poèmes, des nouvelles, un roman peut-être. Il ose avouer alors un dégoût de tout.
À la sortie de l’isolement volontaire, comme des chrysalides, moitié chenille, moitié papillon, sont nés 9 chansons, 9 récits déglingués. Du noir à la lumière, un slam est né. Magnifique et timbré... Louis Arlette les chante et les martèle. Il les slame. Il y a toujours une ode aux ruines chez Louis. Le récit est mythologique et antique. La beauté est dépecée comme chez le Caravage. Les mots sont « lubrifiés » comme chez Ferré, pour pénétrer la prose.
Et il sonne comme un phrasé de Gainsbourg ou de Villon. Il a dérobé, lui, le gavroche rock de la chanson, le dictionnaire des rimes de Ronsard, de Baudelaire ou de Boby Lapointe. Vénéneux parfois, drôle le temps d’après ; ces balades sont des marches dans les forêts, de ces songes et cauchemars peuplés de chimères et on ignore pourquoi on croise aussi des girafes et des rats de musées.
Louis Arlette
Nouvel album Chrysalide
Disponible chez Le Bruit Blanc
Dans son antre, il a organisé un Banquet digne de Platon. Les longues tables, drapées comme à la Renaissance, sont installées dans le palais du Louvre, que Louis a toujours aimé parcourir et le troubadour rock a fait sa liste d’invités : François Villon, Athéna et Hermès, Ménélas, Giovanni Bellini, des empereurs d’Assyrie, des chevaliers de la Renaissance, Don Quichotte ou Kerouac.
C’est ainsi que le recueil de poèmes s’est transformé en album de voyage en solitaire. Neuf chansons pour des récits picaresques, des parcours initiatiques de clochards célestes qui marchent du port au musée.
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