MONTPARNASSE • La vie revolver

« AIME LA VIE » : L’album démarre par une ôde à la vie, une invitation à profiter du temps qui passe inexorablement vite. Un titre qui incite à  remettre  le « bien vivre » au cœur de notre quotidien
 
En 2ème place on trouve  « IL Y AURA ». C’est la seconde fois que MontparnassE collabore avec CALI. Dans ce nouveau titre sont dépeints les petits moments de tous les jours qui forment à eux seuls des «  bonheurs simples », ceux qui ne demandent ni voyage ni argent pour exister, ceux devant lesquels on pourrait tous se sentir égaux. 
 

Arrive ensuite « TOUT SOUDAIN SE PENCHE »,  qui  dans la formulation du titre pourrait se traduire par « déplacer les montagnes », c’est en tous cas l’impression que donne l’échange des protagonistes de cette 3ème chanson qui musicalement n’est pas sans rappeler le « That look you give that guy » de Eels dans son côté « flirt de plage ». Le texte souligne une maturité certaine dans la façon d’écrire de l’auteur.
 
Dans le titre suivant, Philippe rend hommage à un artiste avec lequel il se réjouit d’avoir une correspondance depuis longtemps. « LA BELLE ROUTE » décrit surtout l’admiration de MontparnassE pour Alain Souchon via une balade quotidienne racontée ici dans un joli mélange d’élégance et de respect. Touché, l’intéressé offre au chanteur le cadeau d’une participation amicale sur le titre.
 
Sur le fond, la seconde face commence comme la première : « profiter de l’instant présent ». Vivre les choses jusqu’au bout, et l’urgence de le faire  sont ainsi décrits dans le très réussi « AU PRESQUE PARFAIT »  qui annonce déjà, musicalement, la haute tenue des chansons suivantes. 

Puis vient le petit joyau de ce nouveau disque. Le très inspiré duo avec Ana Girardot  sur « SAIT ELLE QUE C’EST ELLE » où complicité, fragilité et émotions sont de mises. Une guitare et un quatuor pour seules sources musicales font office d’écrin douillet à cette magnifique et inattendue collaboration. 
 
Très vite on enchaine avec le revendicatif « AUX ARMES AUX SENTIMENTS » dont les refrains « scandés » ne cessent d’appeler à plus de paix, plus d’attention envers les autres. On remarquera sans peine l’intervention d’une chorale d’enfants à la façon du Floyd dans « The wall » qui vient accentuer d’avantage le discours d’appel au calme pour un monde meilleur. 
 
Le tourisme de masse est le sujet abordé ,  avec légèreté,  dans « TOURISTE »
Selon son auteur, « nous sommes tous un jour le touriste de quelqu’un », cette petite chanson aux allures de clichés, vous rappellera sans aucun doute des scènes que vous avez vous même vécues. 

« TOUTES LES LARMES » vient ponctuer la première face de ce disque par un texte fort et universel dans lequel chacun pourra se reconnaître.

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Dans « J’AI COURU » Philippe s’essaye pour la première fois à un texte « quasi  slamé »  dans lequel il incarne un garçon qui se livre à une sorte d’introspection au bout de laquelle il se rend compte qu’il a perdu celle qu’il aime. Un morceau puissant, taillé pour la scène. 
 
C’est la première fois que le sujet de la rédemption est abordé par MontparnassE avec le  très « Coldplayesque » « SI TU RESTAIS ». Ce titre emprunt de nostalgie annonce une fin de disque à retenir son souffle. 
 
Puis vient « LA VIE REVOLVER »  Ce titre très cinématographique, raconte la vie d’un couple au bord du précipice, qui n’a plus, pour s’en sortir, que la solution de passer à l’acte de révolte… Ladite  révolte, dont on ne sait s’il s’agit d’un vol, d’un crime, ou encore d’un emballement sociétal, est annoncé ici par trois notes de guitare virulentes. Le chaos qui en découle  est lui  traduit par une envolée lyrique remarquable de Jeanne Rochette que l’on retrouve ici dans un rôle plus dramatique. Ajouté à cela une chorale gigantesque, et vous voilà propulsé dans une ambiance  qui n’est  pas sans rappeler les grands classiques du regretté Ennio Morricone.
 
En clôture de ce 4ème album studio, Philippe boucle la boucle avec  le très émouvant « JE N’PARTIRAI JAMAIS ». Dans cette chanson délicate qui semble démarrer telle une comptine, MontparnassE aborde le sujet de la transmission, et se paie le luxe de faire intervenir ses 3 enfants avant de lui même conclure le titre. Comme pour souligner l’indéfectibilité du lien d’un père dans ce cas, mais plus largement d’un parent avec son ou ses enfants au moment du départ.

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