"Toute l'histoire de la Peinture en moins de 2 heures"

Avec "Toute l’histoire de la peinture en zigzags", Hector Obalk, historien de l'art, critique d’art, réalisateur de documentaires sur le sujet, également graphiste, commissaire d’exposition, conférencier et homme de scène, était présent du 6 au 23 juillet à La Condition des Soies, 13 Rue de la Croix à Avignon (84) dans le cadre du Festival Off (attachée de presse : → Dominique Lhotte ).
 
Le mot « zigzag », a priori d’origine germanique, est apparu à la fin du XVIè siècle, début XVIIè sous la forme « ziczac » jusqu’en 1740 puis « zigzag » , en un mot généralement, parfois deux.

Avec le mot « Zigzag », on imagine bien sûr immédiatement de grands aller-retours traçant des Z sur une toile, tels les dents d’une scie, … en zag. On ne peut d’autre part pas passer à côté d'un « drôle de zig », expression familière sympathique employée pour parler d’une personne surprenante, fantaisiste, qui ne se prend pas au sérieux et manie l’humour avec facilité et aisance.

Dans tous les cas, Hector Obalk a choisi le mot qu’il fallait, le terme « zigzags » étant parfaitement approprié à la façon dont les tableaux sont sélectionnés puis détaillés. Via un système informatique astucieusement conçu, utilisé avec dextérité par celui qui le dirige, en projection sur l'écran géant présenté face à nous, le socle du spectacle nous apparait. Il consiste en un montage en une immense trame, de 4000 photos de tableaux enregistrées en HD, positionnées en vignettes formant un grand rectangle, retraçant ainsi  l’histoire de l'art du XIVè au XXè siècle, de Giotto à Klein, en une rétrospective de 7 siècles. Toutes les œuvres ont été « saisies » à partir de l’œuvre originelle.

Pendant des années, Hector Obalk a présenté sur Arte l’émission Grand’Art, dans laquelle il scrutait déjà les œuvres d’une manière originale et avec un certain humour. Il n’y était question que de peinture et de passion. Il en est de même pour son spectacle : "Toute l'histoire de la Peinture en moins de 2 heures", véritable résumé synthèse de 45 ans d’activité et d’expériences professionnelles. Dans ses prestations, l’érudit et énergique Hector Obalk est qualifié de talentueux, drôle, exaltant, sensible, original, passionné, pédagogue.

Par le système mis en place, il sélectionne les œuvres, les fait observer de près, voire de très près ... Le commentaire est simple, additionné de fantaisies et de pointes d’ironies, parfois acerbe … Car tout ne lui plait pas, et il  le fait bien comprendre. Ainsi, par rapport à un certain art contemporain : « Non chéri non! ... c’est pas comme ça l’art! … ça c’est bon pour parler de toi dans les journaux! ... »  ; par rapport à certains tableaux : « c’est de la merde » ou à l'opposé : « ça c’est bien peint, ça non ? » . On adhère, ou pas. Sa diatribe à l’égard de Van Gogh au bénéfice de Cézanne m’a marquée  : sur ce point, je suis d'accord à 100%.

A la base du spectacle présenté en une heure au Festival d'Avignon, il y a « Toute l’Histoire de la peinture en moins de deux heures », véritable conférence dédiée à tous les amateurs de peinture « décomplexés » (même pour « Les Nuls »!) présentée à Paris depuis une paire d’années, au Théâtre de l’Atelier, véritable aventure « théâtrale » qualifiée de « showman à la Fabrice Luchini ».

Pour le Festival d’Avignon il s’agissait d’une Reprise du spectacle programmé à L’OLYMPIA en juin 2021, réparti en "zigzags" sur plusieurs séances, condensé sur une heure, ce qui m'a paru regrettable. Concentrée ainsi à moitié de la version originale, Hector Obalk contrôlait ce temps qui passe trop vite, l'empêchant de s'exprimer comme il aurait voulu le faire … Il y avait tant à dire! Cela l’agaçait et il ne manquait pas de nous le faire savoir.  J'aurais aimé en savoir plus … je suis repartie un peu sur ma faim. Une seule solution : monter à Paris pour en voir davantage! C'était peut-être fait pour ? ...

REPRISE EN JUILLET A PARIS !