15 Avril 2022
FRANCE •
Nuit s’écoute comme un livre en deux volumes. Véritable lettre d’amour, la première partie est une douce ballade aux accents liturgiques, imprégnée d’une guitare à la sonorité de clavecin. Au loin, la scie musicale vient ponctuer de sa voix cette ambiance fantomatique.
Deux amants réunis dans la nuit, la voûte céleste qui les protège…Des images poétiques évoquent le divin de l’amour et le besoin d’absolu qui l’accompagne.
La deuxième partie fait suite « au temps qui passe », qui inexorablement imprègne toute chose, y compris l’amour. Projetés dans une explosion musicale psychédélique, elle évoque la puissance de l’élan vital. Un tourbillon de sons qui monte lentement jusqu’à un solo de voix tout en envolées, pour finir dans un bouillon presque dissonant. Rage ? Désespoir ?
Réalisé par Selena Fontaine et Stéphane Carraz, le clip de Nuit a été créé comme un film de genre des années 70. La pellicule d’un film oublié qu’on aurait retrouvée au fond d’un tiroir, et dont on aurait découvert les images… D’une patine vieillie, ambiance en super 8 avec signaux de changement de bobine, Nuit fait dialoguer deux tableaux.
Dans le premier, une héroïne romantique, chemise de nuit blanche et couronne de fleurs, communique avec une âme soeur dans le monde des morts. Elle est là, prisonnière d’un labyrinthe dont elle ne peut pas sortir. Elle cherche à rejoindre le monde des vivants, celui de la lumière flamboyante. Les images ne sont pas sans évoquer l’époque de l’innocence de Mina dans le Dracula de Coppola, ou certains tableaux préraphaélites comme Windflowers de Waterhouse…
Le deuxième nous plonge dans un univers baroque et luxuriant. A l’image d’une Alice aux Pays des Merveilles, l’héroïne a traversé le miroir. Elle a basculé dans un monde hypnotique aux couleurs chatoyantes. Entourée d’êtres sombres qui sont venus la chercher, elle rayonne comme une Madone. Elle est à présent libre et chante de toute sa voix… jusqu’à ce qu’elle comprenne que ce cycle n’a pas de fin. Elle revient sans cesse au monde de l’obscurité, condamnée à vivre cet aller-retour entre ombre et lumière. Dans cette partie de lumière, les costumes et les couleurs évoquent certains tableaux de Klimt ou de Gustave Moreau.
NOUVEL EP 'SORTILÈGES'
📌 15 AVRIL 2022
RELEASE PARTY 📌 14.04.22
LE WALRUS - PARIS 18e
Amants réunis, la nuit pour infini
Un instant de grâce, et le temps qui passe…
📌 à retrouver dans le calendrier du BLOG
DIFFUSION 5 FEVRIER 2022 • R14/04