MEMORY BOX Ou… Quand Sarah rencontre Bernard

Le synopsis : "L’histoire se passe dans un vieux théâtre chargé d’histoires, dont Bernard est le régisseur. Alors que les répétitions de La Dame aux Camélias ont démarré, plus rien ne va, ni dans sa tête, ni dans le théâtre où une vieille banquette qui doit intégrer le décor de la pièce fait son apparition. Non loin de passer pour un fou, Evelyne, la directrice des lieux, guidée par son intuition, son attrait pour la métaphysique et surtout son don pour l'hypnose, "va tenter le tout pour le tout pour lui faire éviter l'internement. "

Il est intéressant parfois d'analyser, même si cela j'en conviens, peut s'avérer délicat au niveau des spectacles concernés, la différence possible d'accueil d'un spectacle par le public, selon qu'il est diffusé au Nord ou au Sud de la France, à Paris et à Avignon en particulier.

 

Qu'est-ce qui peut bien faire qu'ici ou là, un spectacle est bien ou mal reçu du public, ou incompris ? Que le public à Paris l'aime ou l'apprécie, qu'à Marseille il s'en dédie ? Serait-ce parce que le théâtre est vivant et qu'en tant que tel, comme en matière de ressentis, une pièce peut générer des réactions en lien avec les tempéraments des autochtones ?

Et que dire alors quand le public est constitué de professionnels essentiellement : presse, chroniqueurs, et même artistes, auteurs, metteurs en scène et/ou comédiens ... ? Être en scène, scruté par le regard pointu si ce n'est acéré de ce public exigeant envers autrui car exigeant envers lui-même, me semble être l'exercice le plus difficile et stressant qui soit.

Ainsi en est-il à mes yeux de cette première représentation décentralisée de Memory box, à laquelle j'ai pu assister le samedi 2 juillet dernier, lors d'une générale de presse ; une pièce écrite et mise en scène par Mariane Zahar ("ADN" Alexandra David Neel - Création 2014-2015 - interprétée par elle-même et Eric Moscardo.

 

Rien à voir avec le film éponyme, réalisé par Khalil Joreige et Joana Hadjithomas, sorti en 2021, dont le sujet est très différent.

Pour ma part, je regrette vivement de ne pas avoir pu voir avant sur Paris 'Les Ecchymoses invisibles', pièce dans laquelle Eric Moscardo excelle dans un rôle fort et déroutant de conjoint pervers, narcissique et violent. Regrettable aussi de ne pas la retrouver au catalogue du Off cette année.

Sans doute dans ce registre dramatique aurais-je été plus touchée que par ce sujet métaphysique qui pourtant m'a toujours beaucoup intéressée et intriguée.

Le serais-je moins aujourd'hui ? ...

 

Je crois que je vais retourner voir cette pièce afin de m'assurer qu'il ne s'agissait pas ce soir-là d'un simple problème de conjonction astrale, de lune ou d'étoiles mal alignées ... Aurez-vous aussi l'envie et la curiosité d'aller juger par vous-même de la valeur de ce morceau théâtral ? Avouez que ce serait dommage de passer à côté si c'était le cas.

 

 

Attachée de presse : Dominique Lhotte