12 Novembre 2024
FRANCE •
Rosier, collectif montréalais à majorité féminine, incarne parfaitement l’expression « entre tradition et modernité ». Avec un fort penchant aérien, poétique et planant, le quintette apporte une touche unique à l’indie-folk d’aujourd’hui.
Leur répertoire de chansons folk-trad modernisées met de l’avant des voix féminines exprimant des valeurs actuelles tout en restant ancrées dans leurs racines, et mêlant des sonorités indie mâtinées de pop. La bande soudée de Rosier qui se produit en groupe depuis plus d’une décennie, (autrefois sous le nom Les Poules à Colin) a sorti ce vendredi 08 novembre sont deuxième album elle veille encore.
elle veille encore, est une ode à la mère, un poème doux-amer qui médite sur l’esprit maternel. En recherchant et collectionnant des chansons folk, Rosier a découvert une panoplie d'histoires maternelles—certaines paisiblement familières, d'autres troublantes.
Les récits de cet album parcourent les multiples facettes de l’emblème de la mère—les figures maternelles tout comme celles liées par le sang—dans une tentative de disséquer la véritable signification de cette connexion sacrée. Réconfort, consolation, abandon, mort, illusion et châtiment émergent de ce disque de 9 pistes.
Les chansons de elle veille encore existent dans l’univers folk, mais s'aventurent dans les territoires éthérés du dream-pop et de l'indie-tronica. L'album tisse un paysage sonore soigneusement collé de textures de guitares, de synthés chatoyants, de rythmes déconstruits, d'échantillons lo-fi, de tape cassette, de piano droit et de voix aériennes, en français et en anglais.
Tout comme la narration dans l'album, les arrangements du quintette passent des pistes délicates et lumineuses à des moments musicaux plus denses et agités. Réalisé au cours des deux dernières années, elle veille encore est l’effort le plus introspectif et personnel du groupe à ce jour.
Sur le dernier single de ce second album Marie Savoie-Levac (basse) et Sarah Marchand-Lebosse (clavier, chœurs) racontent qu'il leur était « Impossible de faire un album sur la figure maternelle sans une berceuse. En réponse à la chanson d’avant (other forms), celle-ci est un hommage à l’amour inconditionnel d’une mère, une force brute, mais intangible. [...] Un moment très marquant pour nous à été de collaborer avec Mathieu David Gagnon sur celle-ci. C’est une chance incroyable de voir un de ses génies musicaux à l’oeuvre, en chair et en os, devant ses yeux. Avec son arrangement de cordes et de synthés, Mathieu a donné une lumière éblouissante à cette berceuse plutôt mélancolique ».