Gharnata, de Luis de la Carrasca

... par-delà la mer, l’Afrique et les pays arabes, ceux-là même qui imprégnèrent de leur culture ce pays ibérique ... Allà, siempre màs allà ! Loin aussi dans le temps : c’était entre le 7è et le 15è siècle, c’était il y a longtemps … Mais des hommes, des femmes, ont gardé ancré en eux « Al-Andalus », l’esprit de ces siècles de grande tolérance.

Luis de la Carrasca est l’un de ceux-là et notre guide pour ce voyage à "Gharnata". "Granada"! C'est là-bas que nous partons le temps d'une soirée ; au Chêne Noir par moments mais surtout ailleurs.

“Gharnata" signifie "Granada" en arabe. C’est au départ le nom donné à un album sorti en octobre 2019 chez Andalouse Alhambra / In Ouïe Distribution. C'est le nom qu'il reprend aujourd'hui pour ce spectacle empli d'humanité qui nous ramène aux vraies valeurs de la famille et des traditions.

Les poètes associés aux titres interprétés : Federico Garcia Lorca, Antonio Machado, … nous les connaissons bien, nous les amoureux de culture hispanique, de romance et de poésie : ce sont ceux que nous associons instantanément à cet art captivant qu'est le Flamenco ; ce sont eux qui nous reviennent à l’esprit dès que nous pensons à la littérature espagnole.

Le public est présent, semble acquis d'avance. Il sait quasiment tout de l'interprète, de son orchestre, de ses albums et de ses spectacles ... C'est du moins ce qui transparaît des échanges que je saisis autour de moi. Avec presque l'impression que tout le monde le connait, qu'il leur est familier ... Surprenant et étonnant, c'est comme une grande famille qui m'absorbe peu à peu, jusqu'à me donner l'impression d'en faire moi-même partie.

Il faut dire que les 7 artistes présents dégagent sur scène une aura particulière.

Je perçois un rayonnement de grande empathie, d'amour, de tolérance et de bonté dans les propos et les regards, sur les visages ; un profond respect des uns vis-à-vis des autres, également à l'endroit du public. Cela se voit dans les attitudes, se sent dans les paroles, se perçoit dans la musique, se capte par la danse. Nous sommes emportés, transportés, enflammés, conquis. A peine les premiers accords joués, les premières strophes, les premiers couplets interprétés, nous plongeons dans un état de plénitude exquis.

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