RENCONTRES & REGARDS CROISÉS V

Ecriture : Grégoire AUBERT
Jeu : Pascale TRONCHE, Grégoire AUBERT
Mise en scène : Dominique FATACCIOLI
Musique : LWADA
Régie : Jeremy NEGRE, Cécilie CUTTAT
Diffusion : Gislaine SEYER
Presse : Dominique LHOTTE
Graphiste : Stéphane DE SANTO

THEATRE L’OPTIMIST
50 rue Guillaume Puy, Avignon, France

Tél. 04 65 87 92 15
theatreoptimist@gmail.com

Après avoir présenté la programmation du théâtre L'Optimist, croisé le regard de Grégoire Aubert, voici une nouvelle vision de ‘Stabilité temporaire’, sous l'angle de sa partenaire et co-responsable du lieu.

Voici qui est fait : deux représentations sur deux jours successifs, les 17 et 18 mai derniers, en sortie de résidence.

Nous sommes passés dans ‘l'après’ et ça, Pascale elle aime bien. Reste maintenant à poursuivre dans les détails à l’échéance de la fin du mois de juin, puisque c'est le 29 juin que le théâtre L'Optimist ouvrira ses portes au public ; soit 5 jours avant le lancement effectif du Festival, ainsi que le feront entre 20 et 25% des théâtres avignonnais.

Ce qui m'intéresse plus particulièrement chez Pascale, c'est sa perception de la pièce en elle-même, du jeu théâtral qu'elle développe ; sa vision des personnages qu'elle interprète, la façon dont elle a construit les deux rôles féminins face aux trois personnages masculins interprétés par Grégoire.

○ Alors ‘avant’, c'était quoi ?

« La compréhension des personnages d'abord, puis leur construction, enfin leur évolution, tout en sachant que rien n'est jamais acquis. C'est hyper intéressant, ce travail que l'on fait essentiellement en équipe, avec le partenaire et le metteur en scène (en l'occurrence Dominique Fataccioli). J'aime cette manière de travailler dans la dentelle. »

Je la reconnais bien là Pascale, dans sa façon d'expliquer les choses !

« Le contexte relationnel est le suivant : Valérie et Romain forment un couple, Jeanne et Vincent le second. La donne se modifie quand les 2 couples se rencontrent, que le mari de l'une devient l'amant de l'autre, et vice versa.

Les 2 personnages féminins sont Valérie et Jeanne, ce sont deux caractères et tempéraments différents. J'aime en particulier le personnage de Valérie : gaie, rieuse, dévorant la vie ... »

Là encore, je la reconnais bien !

○ Qu’en est-il de la mise en œuvre, du travail préparatoire, en rapport avec l'équipe ?

« Je m’étais préparée d’avance à reprendre un travail d'équipe, après quelques années marquées par la Covid, mon installation à Avignon et mon intégration en tant que co-responsable de L'Optimist.

Je connais Grégoire depuis longtemps. ‘Stabilité temporaire’, il l'a écrite pour que l'on joue ensemble. Je n'avais jamais joué avec lui ni rencontré Dominique Fataccioli, j'étais comme à mon habitude, sur la réserve. 

C'est un travail en commun dans lequel chacun intervient selon son ressenti. Personnellement, j'adore cette différence de regard que je perçois entre les différents personnages, sur une même situation ...

Ce n'est pas facile à expliquer car c’est du domaine de la perception. Cela doit se traduire surtout dans des subtilités de jeu que je dois mettre en place … Le travail en dentelle dont je parlais au début ! »

Cette fois encore, aucun doute, c'est bien elle ! 

○ Si l’on revient à ‘avant l’avant’, bien avant même ?

« Nous n'avons jamais joué ensemble Grégoire et moi. J'ai vu certaines de ses pièces et lui m'a vue jouer ; c'était au théâtre du Rempart en 2013, un huis clos entre deux comédiens intitulé ‘Maladie Pittoresque’… J'avais beaucoup aimé cette pièce.

Après avoir suivi les Cours Florent à Paris, j'ai toujours navigué dans le milieu artistique et culturel, d'abord parisien puis isérois à partir de 2003. J'ai donné des cours pendant une dizaine d'années, fait aussi du cabaret, de la mise en scène... Je n'ai jamais quitté cet univers. »

L'occasion pour moi avec cet échange, de découvrir la professionnelle complète qu'elle est, et de me faire une idée de son parcours, que j’ignorais.

○ Revenons-en à aujourd'hui et à ‘Stabilité temporaire’ …

« Grégoire souhaitait que nous jouions ensemble. Nous avions évoqué cette idée il y a longtemps. Maintenant que nous étions artistes associés de l'Optimist, ça devenait une évidence. Il m'a fait quelques propositions de pièces que j’ai déclinées, n’adhérant pas vraiment au genre ou au sujet. Je ne me retrouve pas dans la comédie pure, hormis si j'y trouve du subtil, du décalé, du second ou même troisième degré, voire de l'humour noir.

Il m'a fait lire ‘Stabilité temporaire’ une fois la pièce écrite en totalité, à l'automne dernier. Il avait commencé à la rédiger pour le Printemps des Poètes, pour l'édition intitulée ‘L’Éphémère’ de 2021, et fini de l'écrire en résidence  mi-octobre 2023. »

○ Quel accueil lui as-tu réservé, et pourquoi avoir accepté celle-ci ?

« Selon mon propre schéma et mode de fonctionnement, je l'ai accueillie sur la réserve bien sûr. Je trouvais qu'il y avait peu d'interactions entre les personnages, et donc les comédiens, beaucoup de monologues.

En creusant un peu, je me suis mise à aimer ce texte fort, pas facile ni évident à cerner de prime abord. Il m'a fallu m'immerger dans cette histoire. Je l'ai reçue comme un défi ; j'ai accepté. 

Renouer avec la scène après quelques années sans y monter, avec de surcroît un texte exigeant et un double rôle, je considère ça comme un challenge, une épreuve du feu. C'est étonnant à vivre. Il me faut trouver et adopter en quelques secondes les personnalités des personnages, me mettre dans leur peau…

Je disais que j'adore le rôle de Valérie : son rire, il a fallu le trouver. Ce n'est pas n'importe lequel, il va avec le geste de lâcher les cheveux serrés de Jeanne, de leur redonner du volume en secouant la tête d'une certaine manière … C’est un exemple. »

A Pascale de joindre le geste à la parole : Jeanne devient Valérie devant moi. Pascale ne le réalise peut-être pas complètement, mais Grégoire Aubert a vraiment écrit les deux rôles pour elle ! Chacune des femmes interprétées représente une partie d’elle-même, ses deux facettes : celle qui se lâche en riant et en prenant plaisir à cela, et celle qui est moins expansive.

« Mon premier réflexe c'est la réserve, le rire vient après. Valérie est gaie instantanément, Jeanne ne se lâche pas. Pour les deux rôles, je dois adopter la posture adéquate spontanément. Ça vient. Mais pour y parvenir parfois, un élément déclencheur est le bienvenu. Grégoire est là pour ça, il est mon complice. »

○ Pour la côtoyer en dehors de la scène, il m'apparaît durant notre échange, que toute cette mise en œuvre lui a permis de s'épanouir. Je lui fais remarquer que je la trouve différente depuis, plus assurée.

« En effet, je me rends compte sans me sentir vraiment changée, qu'il y a ‘un avant’ et ‘un après’. Les premières critiques recueillies après les deux avant-premières sont plutôt favorables à la pièce et à nos interprétations. Le public déjà rencontré m'encourage, ce qui me met dans une posture plus confortable en me faisant dépasser mes appréhensions.

Renouer par ces deux rôles avec le théâtre ... Comment l'expliquer ? ... Légitimise en fait ce que j'ai accompli ces derniers temps ! C'est confortable et satisfaisant. Et forcément ça se voit et ça se ressent. »

Cath - L'Art de Cath

Générale le 28 juin (c'est déjà complet !)
L'Optimist ouvre au public le 29 juin, mais pas les
1^er et 2 juillet avant le lancement officiel
le 3 (préparation technique)

Relâche les mardis

Horaire 15h10 

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   (P) PARTENAIRE & ATTACHÉE DE PRESSE   :  DOMINIQUE LHOTTE  
Cath - L' Art de Cath  - RENCONTRES ET REGARDS CROISÉS n°5
Toutes les photos illustrant l'article sont de © Philippe Hanula

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